Bulle apostolique de Clément X érigeant la ville et l’église de Québec

Plusieurs demandes furent faites à Rome dès 1632 pour demander la nomination d’un évêque en Nouvelle-France. En 1657 François de Laval est créé vicaire ...
mais aussi/sed etiam...
Sceaux armoriés de la TRANSUMPTUM BULLARUM de CLEMENT X

LES SCEAUX DU TRANSUMPTUM BULLARUM DE CLÉMENT X Ce document émis par la Chancellerie apostolique daté du 1er octobre 1674 est un bon exemple des usages de la diplomatique vaticane avant les réformes de Léon XIII en 1878. Les textes les plus importants de la cour pontificale sont habituellement scellés avec un sceau de plomb en forme de bulle où sont gravées à l’avers les effigies de saint Pierre et de saint Paul ainsi que le nom du pape régnant au revers. Plusieurs bulles pontificales sont conservées dans les archives épiscopales canadiennes. Les Archives nationales du Canada en possèdent deux l’une de Nicolas V datée du 18 août 1453 – la plus ancienne conservée au Canada- et une autre de Clément XI nommant Mgr de Mornay évêque coadjuteur de Québec en 1713. Certains actes officiels peuvent aussi être scellés avec l’Anneau du Pêcheur un cachet représentant saint Pierre dans une barque en train de pêcher et gravé du nom du souverain pontife régnant. Cet anneau dont la mention la plus ancienne remonte à 1265 est détruit à la mort de chaque pape. Si les lettres apostoliques originales érigeant le diocèse de Québec ont disparu le transumptum bullarum de ces bulles conserve deux sceaux de papier collés sur de la cire. La fragilité de cette technique explique souvent le mauvais état de conservation et la mauvaise lisibilité du sceau. Description sigillographique : La légende du sceau est la suivante : G(…) GASPAR(…) S(anctae) R(omanae) E(cclesiae) PRESB(iterus) CARD(inalis) (DE) CA(p) PIN(r) O S D N (p) PRODAT Timbré d’un chapeau cardinalice l’écu est écartelé aux 1 et 4 d’azur à six étoiles d’argent posées trois deux et une à la bordure émanchée d’azur (Altieri) ; aux 2 et 3 trois bandes ployées . Ce sceau est sans doute celui du cardinal Paluzzo Paluzzi Altieri Degli Albertoni (1623-1698) fait cardinal neveu (nipote) par le pape Clément X (Emilio Altieri). Cette charge qui serait aujourd’hui l’équivalent de secrétaire d’État du Vatican permit au cardinal Altieri d’administrer l’Église pendant la vieillesse de Clément X. Elle sera abolie par le pape Innocent XII. La deuxième empreinte de papier est celle d’un sceau non armorial et sans inscription ce qui rend son identification problématique.
Sceaux armoriés de la TRANSUMPTUM BULLARUM de CLEMENT X

LES SCEAUX DU TRANSUMPTUM BULLARUM DE CLÉMENT X Ce document émis par la Chancellerie apostolique daté du 1er octobre 1674 est un bon exemple des usages de la diplomatique vaticane avant les réformes de Léon XIII en 1878. Les textes les plus importants de la cour pontificale sont habituellement scellés avec un sceau de plomb en forme de bulle où sont gravées à l’avers les effigies de saint Pierre et de saint Paul ainsi que le nom du pape régnant au revers. Plusieurs bulles pontificales sont conservées dans les archives épiscopales canadiennes. Les Archives nationales du Canada en possèdent deux l’une de Nicolas V datée du 18 août 1453 – la plus ancienne conservée au Canada- et une autre de Clément XI nommant Mgr de Mornay évêque coadjuteur de Québec en 1713. Certains actes officiels peuvent aussi être scellés avec l’Anneau du Pêcheur un cachet représentant saint Pierre dans une barque en train de pêcher et gravé du nom du souverain pontife régnant. Cet anneau dont la mention la plus ancienne remonte à 1265 est détruit à la mort de chaque pape. Si les lettres apostoliques originales érigeant le diocèse de Québec ont disparu le transumptum bullarum de ces bulles conserve deux sceaux de papier collés sur de la cire. La fragilité de cette technique explique souvent le mauvais état de conservation et la mauvaise lisibilité du sceau. Description sigillographique : La légende du sceau est la suivante : G(…) GASPAR(…) S(anctae) R(omanae) E(cclesiae) PRESB(iterus) CARD(inalis) (DE) CA(p) PIN(r) O S D N (p) PRODAT Timbré d’un chapeau cardinalice l’écu est écartelé aux 1 et 4 d’azur à six étoiles d’argent posées trois deux et une à la bordure émanchée d’azur (Altieri) ; aux 2 et 3 trois bandes ployées . Ce sceau est sans doute celui du cardinal Paluzzo Paluzzi Altieri Degli Albertoni (1623-1698) fait cardinal neveu (nipote) par le pape Clément X (Emilio Altieri). Cette charge qui serait aujourd’hui l’équivalent de secrétaire d’État du Vatican permit au cardinal Altieri d’administrer l’Église pendant la vieillesse de Clément X. Elle sera abolie par le pape Innocent XII. La deuxième empreinte de papier est celle d’un sceau non armorial et sans inscription ce qui rend son identification problématique.
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[1] de exprimendo vero annuoque valore, ac de unionibus committendis ad partes vocatis quorum interest, 

      ac Lateranensis conciii novissime celebrati, uniones perpetuas nisi in casibus a jure permissis 

      fieri probibentis, ac quibusvis apostolicis, necnon in synodalibus, provincialibus et generalibus 

      conclus editis et edendis constitutionibus, quibus omnibus, etiamsi de lUis eorumque totis teno-

[5] ribus specifica et expressa, ac de verbo ad verbum, non autem per clausulas generales idem impor-

      tantes, expressio ad hoc servanda foret, illis alias in suo robore permansuris, hac vice dun-

      taxat specialiter et expresse derogamus, ceterisque contrariis quibuscumque. Nulli ergo omnino 

      hominum liceat hanc paginam nostrae erectionis, institutionis, suppressionis, extinctionis, 

      unionis, in corporationis indulti, reservationis, concessionis, assignationis, decreti et dero-

[10] gationis infringere vel ei ausu temerario contraire. Si quis autem hoc attentare praesumpserit, 

      indignationem omni potentis Dei ac beatorum Petri et Pauli apostolorum ejus se 

      noverit incursurum. Datum Romae apud Sanctam Mariam Majorem, anno Incarnationis 

      dominicae milesimo sexcentesimo septuagesimo quarto, kalendis octobris, pontificatus nostri anno quinto. 

      Pro eminentissimo Domino Cardinale BARBERINO summatore I CIAMPINUS Loco + Plumbi I Castellus Qui-

[15] bus quidem litteris diligenter visis atque perlectis, praesens transumpti instrumentum confeci, ut illi stetur 

      firmiterque credatur et plenarie fides adhibeatur in judicio et extra illud, perinde ac si litterae originales 

      exhiberentur aut ostensae forent. Actum ut supra praesentibus ibidem DD. Antonio Desverneys 

      et Amaldo Guillaud testibus, ad praemissa vocatis specialiter, atque rogatis. Episcopum 

      Praeinsertae litterae apostolicae cum suo originali revisae concordant. 

[20] Jacobus de Pressis, Officialis Deputatus. 

      G. Card. Prodatarius 		

      Ita est  Innocentius a Laurentiis Cancellariae 

      Apostolicae Secretarius Deputatus

      

  Commentaire paléographique
Bulle papale

La graphie de ce texte est d’une très grande clarté. Le souci de précision n'exclut cependant pas une certaine recherche ornementale : justification du texte et enjolivement de certaines capitales. Même s’il s’agit de la transcription d’une bulle l’écriture est celle des livres. L'initiale I d'une hauteur de 10 lignes évoque elle-même les usages livresques. Les lettres sont petites et fines mais rondes et bien formées. La ponctuation reste discrète.
Les contractions se retrouvent dans le texte mais en général les abréviations sont légères. Certaines lettres sont largement développées pour indiquer l’importance du mot par exemple Ludovicus Rex (pour le roi Louis XIV)
Il existe des exemples de lettres semblables ou d’isomorphismes comme les « l » et « s » dans amplissimo.


Le d oncial (incliné à gauche) coexiste avec la capitale D
Le jambage inférieure du p ainsi que l’empattement des l et f sont accentués par une courbe
Le sommet des hastes des b d h l sont recourbés.
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