[1] N Blanchet
St-Joseph de Soulanges, 25 mars, 1838
Accepte la mission
de la Colombie
[5] prêt à partir le 25 avril
Monseigneur,
J’ai l’honneur d’accuser la reception
de votre (marge gauche : lettre) du 21 du courant, renferment un extrait d’une lettre de
Monseigr. de Juliopolis, Rivière Rouge, 13 octobre 1837.
[10] C’est avec le plus vif intérêt que j’ai parcouru cet extrait. Je
me réjouis bien sincèrement de voir que le plan de la mission
catholique de la Colombie va enfin réussir. Les raisons que le
gouverneur Simpson apporte quant au changement du lieu
de la mission sont excellentes : la mission catholique sera non
[15] seulement sur le territoire britannique, mais encore, séparée
du commerce qui se fait à Vancouver où se vendent les vaisseaux
et à Walumet qui se trouvant plus bas, est bien plus enserré que
Caulitz. Une autre raison, c’est que les Sauvages du haut de la
rivière sont meilleurs que ceux du bas, quant aux mœurs, sui-
[20] vant la relation de Franchère : ils decouvrent décemment, parlant
une langue différente. Il y aura donc moins d’échanges à courir
pour les missionnaires et plus de bien à espérer du côté des Sauvages.
Le ciel vous voit-il récompenser la félicité de ces pauvres Indiens
À suivre plus fidèlement que les autres la loi naturelle ? Ne semble-
[25] t-il pas que le doigt de Dieu soit là ?
Monseigneur de Juliopolis donnant à votre grandeur
si entrain de compter sur moi pour cette mission, elle me demande en cousé-
quence si mes dispositions n’auraient pas changé de plus l’année
dernière, et si je serais dans la détermination d’aller faire con
[30] naître